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mardi 5 avril 2011

Le coup de pouce de Carla Bruni aux artistes aspirants

Créer, vivre de son art et si possible en tirer une reconnaissance... Un doux rêve que caressent nombre de lycéens. Dans les faits, cela reste une gageure. Depuis deux ans la fondation Carla Bruni-Sarkozy aide les terminales littéraires du lycée Emile-Zola à persévérer dans cette voie. Certains ambitionnent de devenir plasticiens, d'autres photographes, cinéastes ou architectes. Tous ont en commun l'envie d'exprimer leurs idées, leur vision du monde par le biais du fruit de leur imagination. En un mot ils veulent devenir artistes ou, plus généralement, exercer un métier d'art.


Un choix radical et courageux qui peut toutefois rapidement prendre la forme d'une voie de garage tant les difficultés sont nombreuses sur le chemin qui mène à la réussite. Alors, si en plus on n'a pas le sou ou si on est issu d'un milieu dit « défavorisé », cela devient quasiment mission impossible.
Heureusement l'épouse du Président de la République dont on connaît l'intérêt pour la chose artistique a eu la bonne idée de créer une fondation dont la vocation est de « faciliter l'accès à l'éducation, à la culture et aux pratiques artistiques pour les publics vulnérables ». Cette fondation soutient notamment les lycéens dans leur parcours scolaire lié à l'art. En 2010, le lycée Émile-Zola a signé un partenariat de trois ans avec la fondation Carla Bruni-Sarkozy. Grâce à cet accord, une lycéenne s'est déjà vue accorder une bourse d'étude en vue d'intégrer l'École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris et une dizaine d'autres ont été informés sur les métiers artistiques.

« Il faut avoir la foi »
Cette année, 14 élèves de terminale littéraire option cinéma, audiovisuel et arts plastiques ont répondu à l'appel lancé par les professeurs du lycée impliqués dans le dispositif : Hubert Le Boisselier (audiovisuel), Martine Bretonnier (arts plastiques) et Isabelle Yon (philosophie). « On ne peut pas refuser ce genre de proposition », confient Rachel et Aranaud dont les cursus semblent déjà tout tracés. La première va entreprendre des études d'architecture, le second se destine à une carrière de cinéaste.


Justement, la semaine dernière la scénariste et réalisatrice parisienne Marion Vernoux était invitée au lycée pour y rencontrer les élèves et évoquer avec eux son métier. Une première pour l'auteur de Love, etc, Reines d'un jour et À boire entre autres, qui dissimulait tant bien que mal la difficulté qui consiste à parler de soi. Mais le courant est vite passé. Pendant plusieurs heures durant Marion Vernoux a expliqué l'origine de sa vocation, son parcours, ses rencontres, ses succès mais aussi ses échecs. Sans faux semblant. « Commencer dans ce métier c'est extrêmement difficile mais durer c'est ultra difficile. Rien n'est jamais acquis, les places sont chères. Il faut avoir la foi. » Certainement le prix à payer pour réaliser ses rêves.w

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